Chers collègues, chers amis,
Je viens vous rendre compte de nos derniers échanges à propos de la crise de l’énergie qui frappe nos entreprises. A ce jour, nous continuons de dénoncer :
- l’exclusion de trop nombreuses entreprises du bouclier tarifaire en raison de la puissance de leurs compteurs électriques,
- l’exclusion des PME et des ETI du prix plafond de 280 € / Mwh ;
- l’opacité de « l’amortisseur électrique » dont aucun ne parvient à comprendre l’aide apportée ;
- et enfin l’attitude inacceptable des fournisseurs d’énergie qui n’appliquent pas ce prix plafond au motif de l’absence de consigne et leur refus d’accorder à ceux des professionnels qui en font la demande des délais de paiement.
Je ne cesse de le dire, si les aides n’arrivent pas, les faillites vont se multiplier dans les prochaines semaines car les entreprises n’ont pas les trésoreries leur permettant d’acquitter les factures qu’elles reçoivent. Et même si l’activité reste satisfaisante, les modèles économiques des entreprises explosent.
Il n’y a qu’à suivre la courbe des faillites du secteur depuis le mois de Novembre.
J’attends des réponses à mes interpellations.
Et parce que la situation l’exige, le GHR a décidé de se doter d’un Groupe de Travail Energie qui se réunira ce lundi 20 février 2023, afin de trouver des solutions pragmatiques pour nos membres.
Mais, la crise de l’énergie, comme avant elle, la crise sanitaire, ne doit pas nous faire oublier les combats de fond qu’il nous appartient au GHR de mener au nom de la profession.
La régulation des meublés de tourisme et des plates-formes du type Airbnb, Abritel ou le Bon Coin continue de faire partie des combats menés par le GHR et son allié historique, l’AToP dont le GNI est membre fondateur.
C’est précisément ce que j’ai demandé à Franck Trouet, Délégué général du GHR de rappeler cette semaine lors d’un entretien à Matignon avec la conseillère en charge des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme, et le Conseiller en charge des collectivités auprès du Président de la République et de la Première Ministre.
Le GHR participait à cette rencontre au titre de la Confédération des Acteurs du Tourisme, la CAT qu’il a rejoint en ce début d’année.
L’objet de cette rencontre était de dénoncer la récente création d’une taxe de séjour régionale venant s’ajouter aux taxes de séjour communale et départementale.
Plutôt que de continuer à surtaxer les mêmes acteurs, le GHR a demandé une équité fiscale entre tous, dénonçant successivement :
- l’absence de taxe de collecte de la taxe de séjour dans les meublés de tourisme ni enregistrés, ni déclarés ;
- l’exonération de TVA de ces mêmes meublés en dépit des services hôteliers qu’ils proposent.
Le GHR a ainsi proposé, plutôt que d’ajouter aux mille-feuilles des taxes, de s’assurer de la parfaite contribution de tous les acteurs de l’hébergement touristique marchand et a demandé la mise en place d’une fiscalité équitable entre eux tant en termes de TVA, que de taxe de séjour, de charges sociales ou même d’imposition sur les revenus.
Afin de permettre une telle mise à niveau, le GHR a demandé d’étendre au plus vite à tous les meublés de tourisme le principe de leur enregistrement, permettant ainsi une parfaite connaissance du parc locatif et donnant les moyens aux collectivités de réguler l’offre de meublés.
Dans le même sens, et afin de faciliter l’accès à la location de logements, le GHR a proposé que les maires puissent se voir reconnaitre le droit de réduire à 60 jours maximum la location des meublés de tourisme.
Enfin, profitant de l’occasion de s’exprimer sur les difficultés d’accès au logement des salariés et en particulier des saisonniers, le GHR a renouvelé sa proposition visant à permettre aux chefs d’entreprises de récupérer la TVA sur les dépenses d’acquisition et d’aménagements de logements en vue de leur mise à disposition.
A noter, lors de cet entretien, l’écoute et l’intérêt dont ont fait preuve les conseillers qui nous recevaient notamment sur cette dernière disposition que le GHR porte avec ses collègues de l’hôtellerie de plein air au sein de la CAT et sur le principe de la généralisation de l’enregistrement à tous les meublés de tourisme.
Enfin, le GHR reste mobilisé pour l’emploi en continuant de participer au dialogue social au sein de la branche HCR. Les séances de négociations s’enchainent à propos des salaires, de la protection sociale et des conditions d’emploi. Mais force est de constater que ce dialogue est au point mort car deux organisations patronales, qui se sont opposés l’été dernier à l’accord frais de santé, veulent imposer leur méthode de travail visant à repousser la mise en place d’un accord frais de santé à janvier 2024 !
Le travail se poursuit aussi autour du projet de Loi Immigration et de la création d’un titre de séjour « métiers en tension ». J’ai adressé cette semaine un courrier aux parlementaires afin de leur exposé la position du GHR en faveur de ce texte, recevant en retour le soutien de certains d’entre eux.
Franck Trouet a exposé la position du GHR lors de l’Assemblée Permanente du Groupement des Professions de Service, GPS, membre influent au Medef. Il a insisté sur l’engament des professionnels à s’investir davantage dans l’apprentissage de la langue française des salariés étrangers aux fins d’une meilleure intégration. Fort de cet engagement et d’un accord pour aggraver les sanctions à l’endroit des entreprises violant délibérément les règles relatives à l’emploi des travailleurs étrangers, il a proposé que la redevance à l’OFII due lors de la régularisation de salariés, y compris d’alias, soit supprimée.
Le Président du GPS a exprimé son entier soutien.
Le travail continue.
Très cordialement.
Didier CHENET
Président