Les plateformes numériques de location des meublés touristiques
La situation :
A Paris au moins 40 000 logements ont été soustraits du marché de l’habitation pour être loués à des touristes. Le site Airbnb comptabilise plus de 70 000 annonces de logements en France, qui est sa première destination européenne. Ainsi, 350 000 voyageurs ont déjà séjourné en France via Airbnb.
Le nombre de logements référencés sur Airbnb a très fortement augmenté :
- +770% en Corse
- +700% à Deauville
- +530% à Arcachon
Cette situation a plusieurs conséquences :
- La baisse du nombre d’offres locatives sur le marché ;
- La hausse des loyers immobiliers ;
- Une concurrence déloyale pour les hôteliers (pas d’obligations de salubrité, d’hygiène, de sécurité et d’accessibilité pour une même prestation rémunérée)
La loi ALUR est venue combler un vide juridique mais elle ne répond pas aux inquiétudes des hôteliers et aux effets néfastes de cette activité sur le marché locatif.
Le problème :
- Le secteur hôtelier est déjà très concurrentiel par nature, mais aujourd’hui il faut lutter contre des concurrents qui n’ont pas les mêmes obligations,
- Les plateformes numériques qui les hébergent leur donne un poids dans le marché qu’ils n’auraient pas seuls, mais sans prendre de responsabilités de respect des réglementations.
Les solutions du GNI :
Le GNI, avec différents partenaires, a plusieurs propositions pour y remédier :
• Rendre obligatoire une simple déclaration municipale dès la première location (résidences principales inclues) avec en retour un numéro d’enregistrement obligatoire sur toutes les annonces ;
• Définir par décret la notion de court séjour pour la location de meublés touristiques, à savoir imposer un minimum de 4 nuitées consécutives ;
• Considérer les intermédiaires numériques comme des agents immobiliers avec les droits et devoirs qui leur incombent.