La réaction du GNI au discours du Premier Ministre annonçant un
bonus-malus sur les CDD courts dans les branches qui génèrent de la
précarité a suscité la colère du Groupement National des Indépendants.
Pour Didier Chenet Président du GNI, « ce malus, car il ne
saurait être question de bonus pour nos entreprises qui n’ont pas
d’autres choix que de recourir aux contrats courts (extra dans la profession), est une très mauvaise nouvelle pour nos entreprises et nos salariés.
Elle est mauvaise pour nos entreprises car elle va entrainer de
facto une augmentation de leur masse salariale et donc des problèmes de
compétitivité et de prix.
Pour des entreprises comme les traiteurs organisateurs de
réceptions et d’évènements, c’est une attaque en règle contre leur
compétitivité car aujourd’hui le marché est international. Lors de
grands salons comme la COP 21 ou le Bourget, des sociétés de traiteurs
étrangères ont emporté des marchés car elles emploient des
collaborateurs détachés assujettis à des charges salariales bien
moindres que les nôtres.
Pour les professionnels dont la clientèle est composée
d’entreprises ou de familles qui veulent organiser une réception, un
séminaire, un mariage …, le prix va inéluctablement augmenter. Nous
n’avons pas d’autres alternatives que de recourir à ces contrats courts,
sauf à aller vers plus de précarité pour nos collaborateurs en les
recrutant sous statut d’autoentrepreneur, un statut où la protection
sociale est réduite à peau de chagrin. »
Le GNI appelle le gouvernement à la raison. « Il ne faut pas une
taxe aveugle. Il faut regarder là où abus il y a et ne taxer que ceux
qui abusent. Nous serons en mesure dans les prochains jours de proposer
une alternative qui nous le pensons sera satisfaisante pour l’ensemble
des acteurs. »