Chers collègues, chers amis,
Vous avez pu entendre un certain nombre d’informations circuler depuis lundi à la suite de l’entrevue entre nos organisations professionnelles et Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance.
Ces informations appellent de ma part des précisions.
Lors de cette entrevue à laquelle ne participaient que les seuls présidents des 4 organisations représentatives des HCR dont le GNI, ainsi que le président du Snarr (restauration rapide), nous avons exigé du gouvernement qu’il apporte en urgence à nos professionnels la visibilité indispensable pour faire face à la situation actuelle.
Nous avons ainsi demandé au Ministre que le gouvernement ait un langage de vérité et qu’il nous dise :
- quand nos professionnels seront-ils autorisés à ouvrir enfin leurs établissements,
- quelles aides de l’État seront mises en œuvre afin de couvrir l’absence de recette et acquitter les charges fixes.
Au nom de la profession j’ai présenté trois principales demandes, outre le prolongement du régime du chômage partiel ...(voir mes précédentes notes à ce sujet)
- accorder un crédit d’impôts aux bailleurs à hauteur de 50% du montant des loyers abandonnés pour tous les mois de confinement et de couvre-feu en 2020, voir 2021, pendant lesquels nos professionnels n’ont pas eu d’activité ou une activité très dégradée.
- indemniser les entreprises des congés payés pris par les salariés au titre des droits acquis pendant les périodes de chômage partiel au même titre et dans les mêmes conditions que le chômage partiel.
- indemniser toutes les entreprises du secteur HCR, sans seuil d’effectifs, faisant l’objet d’une fermeture administrative totale ou partielle, ou d’une fermeture totale ou partielle contrainte par le manque de clients à hauteur d’un pourcentage de leur chiffre d’affaires HT (l’engagement de confidentialité de nos négociations avec le Ministre, m’interdit à l’heure où je vous écris de vous révéler le taux négocié, mais il est conséquent) avec un plancher minimal de 10 000€ par mois afin de leur permettre de s’acquitter de leurs charges fixes.
En réponse, le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance a pris note de ces demandes nous informant que des réponses précises seront apportées à ces 3 questions fondamentales au plus tard le 26 novembre lors de la prochaine intervention du Premier Ministre.
Dès lors, je ne peux ni confirmer, ni infirmer les informations circulant à propos d’une réouverture le 15 janvier ou le 1er février. Le ministre n’a pas fait une telle annonce.
En revanche, je peux vous indiquer que le Ministre de l’Économie s’est montré attentif à nos propositions et notamment celle relative à une indemnisation à hauteur d’un pourcentage du CA HT.
Depuis, afin de nourrir notre argumentation, nous lui avons adressé une note détaillée justifiant le montant de cette indemnisation, dont nous sommes convaincus qu’elle permettra, avec les autres mesures sollicitées, d’approcher, autant que possible, le « zéro recette, zéro charge » annoncé par le Président de la République .
Je peux vous assurer, que le GNI est, et continue d’être à la hauteur des enjeux dans ces négociations tant il prouve sa force de propositions. Chaque jour, nous continuons de batailler afin de faire avancer nos revendications. C’est la méthode que j’ai choisie.
J’entends ceux qui considèrent que le temps est venu de hausser le ton et d’exprimer la colère d’une profession injustement stigmatisée et sacrifiée. Je comprends parfaitement leur désespérance, et leur besoin de manifester. Je les invite toutefois à le faire dans le respect des règles sanitaires et des gestes barrières et leur demande de me faire confiance. Je saurai mener à leurs termes les négociations que j’ai engagées avec mes collègues des autres organisations professionnelles.
Oui, je mesure la responsabilité qui est la mienne. Je sais que la survie de vos établissements est en cause, que votre vie professionnelle comme votre vie familiale sont menacées chaque jour.
Mais je peux vous garantir de mon total engagement et de celui de vos élus et de nos collaborateurs pour aboutir dans nos négociations. Nous ne lâcherons rien.
Je tenais à vous l’écrire.
Très cordialement.
Didier CHENET
Président